Dans le cadre du programme de conformité réglementaire (REFIT), la Commission européenne a étudié les bénéfices des réglementations chimiques sur la santé et l’environnement telles que le règlement REACH.
Trois types d’indicateurs ont été mis en place dans le but de mesurer les bénéfices des réglementations européennes entre 2004 et 2013 :
Ce type d’indicateur fait allusion aux objectifs poursuivis par les législations. Ils mesurent les actions spécifiques des mécanismes réglementaires de REACH et CLP susceptibles de provoquer des changements en termes d’exposition de la population (mesuré par les indicateurs de résultat) et/ou de réduction des effets négatifs sur la santé et l’environnement (mesuré par les indicateurs d’impact).
Les mécanismes réglementaires visés par ces indicateurs sont la classification et l’étiquetage harmonisés (« Harmonised classification and labeling » ou CLH), l’auto-classification (classification selon la réglementation interne aux États membres), les autorisations et les restrictions. Plus précisément, les indicateurs mis en avant par l’étude sont :
Les indicateurs de résultat proposés par l’étude mesurent les effets immédiats de la réglementation sur les bénéficiaires directs. Ils sont définis en fonction des changements d’exposition aux substances chimiques :
Les indicateurs d’impact mesurent les conséquences « finales » des réglementations, au-delà des interactions directes avec ses bénéficiaires. L’étude interprète cela comme passer des changements dans l’exposition à des changements dans les faits. Les indicateurs proposés sont :
Les auteurs de l’étude préviennent cependant des difficultés que la Commission aura à quantifier les bénéfices apportés par les législations chimiques. Il n’existe en effet que peu de données historiques sur les tendances d’exposition humaine aux substances chimiques, ainsi que sur les impacts que l’on peut attribuer à ces expositions.
D’après l’étude, « l’indicateur le plus adapté de l’exposition humaine actuelle est la mesure biologique de la charge corporelle, mais actuellement seulement 200 substances chimiques peuvent être mesurées par les données issues de la biosurveillance humaine ». Pour résoudre ce problème, la Commission a investi 50 millions pour développer une biosurveillance humaine à l’échelle européenne.
Les statistiques qui nourrissent les indicateurs d’impact ne permettent de mesurer la valeur monétaire apportée par les exigences réglementaires que pour les maladies ayant une courte période de latence, comme les maladies cutanées professionnelles ou l’asthme professionnel.
Cependant, d’après le rapport, « la collecte systématique de données sur l’incidence et la prévalence des maladies liées à l’exposition aux substances chimiques, couplée avec l’amélioration et l’augmentation des études toxicologiques et épidémiologiques devrait permettre une expansion future de l’évaluation des bénéfices des réglementations chimiques aux maladies ayant une longue période de latence, avec de plus fortes associations à l’exposition à des substances chimiques spécifiques. »
Le rapport indique qu’il sera difficile pour la Commission de prouver que la diminution des effets néfastes sur la santé humaine et l’environnement sont effectivement dus aux nouvelles exigences apportées par la mise en place de REACH, CLP et les autres réglementations chimiques. À l’heure actuelle il est difficile d’imputer des changements de tendance aux évolutions réglementaires plutôt qu’à des facteurs techniques ou économiques.
Dans le cadre du programme de conformité réglementaire (REFIT), la Commission européenne a étudié les bénéfices des réglementations chimiques sur la santé et l’environnement telles que le règlement REACH.
Trois types d’indicateurs ont été mis en place dans le but de mesurer les bénéfices des réglementations européennes entre 2004 et 2013 :
Ce type d’indicateur fait allusion aux objectifs poursuivis par les législations. Ils mesurent les actions spécifiques des mécanismes réglementaires de REACH et CLP susceptibles de provoquer des changements en termes d’exposition de la population (mesuré par les indicateurs de résultat) et/ou de réduction des effets négatifs sur la santé et l’environnement (mesuré par les indicateurs d’impact).
Les mécanismes réglementaires visés par ces indicateurs sont la classification et l’étiquetage harmonisés (« Harmonised classification and labeling » ou CLH), l’auto-classification (classification selon la réglementation interne aux États membres), les autorisations et les restrictions. Plus précisément, les indicateurs mis en avant par l’étude sont :
Les indicateurs de résultat proposés par l’étude mesurent les effets immédiats de la réglementation sur les bénéficiaires directs. Ils sont définis en fonction des changements d’exposition aux substances chimiques :
Les indicateurs d’impact mesurent les conséquences « finales » des réglementations, au-delà des interactions directes avec ses bénéficiaires. L’étude interprète cela comme passer des changements dans l’exposition à des changements dans les faits. Les indicateurs proposés sont :
Les auteurs de l’étude préviennent cependant des difficultés que la Commission aura à quantifier les bénéfices apportés par les législations chimiques. Il n’existe en effet que peu de données historiques sur les tendances d’exposition humaine aux substances chimiques, ainsi que sur les impacts que l’on peut attribuer à ces expositions.
D’après l’étude, « l’indicateur le plus adapté de l’exposition humaine actuelle est la mesure biologique de la charge corporelle, mais actuellement seulement 200 substances chimiques peuvent être mesurées par les données issues de la biosurveillance humaine ». Pour résoudre ce problème, la Commission a investi 50 millions pour développer une biosurveillance humaine à l’échelle européenne.
Les statistiques qui nourrissent les indicateurs d’impact ne permettent de mesurer la valeur monétaire apportée par les exigences réglementaires que pour les maladies ayant une courte période de latence, comme les maladies cutanées professionnelles ou l’asthme professionnel.
Cependant, d’après le rapport, « la collecte systématique de données sur l’incidence et la prévalence des maladies liées à l’exposition aux substances chimiques, couplée avec l’amélioration et l’augmentation des études toxicologiques et épidémiologiques devrait permettre une expansion future de l’évaluation des bénéfices des réglementations chimiques aux maladies ayant une longue période de latence, avec de plus fortes associations à l’exposition à des substances chimiques spécifiques. »
Le rapport indique qu’il sera difficile pour la Commission de prouver que la diminution des effets néfastes sur la santé humaine et l’environnement sont effectivement dus aux nouvelles exigences apportées par la mise en place de REACH, CLP et les autres réglementations chimiques. À l’heure actuelle il est difficile d’imputer des changements de tendance aux évolutions réglementaires plutôt qu’à des facteurs techniques ou économiques.