En octobre 2020, l’Union européenne présentait sa stratégie pour une chimie durable (CSS, pour Chemicals Strategy for Sustainability), qui s’inscrit dans le Green Deal européen. Le Green Deal s’intègre dans l’Agenda 2030 des Nations Unies et a pour objectif la suppression de la pollution et un environnement sain et sans produit toxique.
En mai 2021, la Commission européenne lançait deux analyses d’impact initiales sur la réouverture des règlements CLP (Classification, Labelling and Packaging) et REACH (Registration, Evaluation, Authorisation of Chemicals). Ces analyses d’impact initiales ont pour but d’évaluer les conséquences environnementales, économiques et sociales des mises à jour proposées, les acteurs qui seront touchés, en prenant en compte les retours des parties prenantes ainsi que des experts.
Les périodes de retours sur ces analyses d’impact ont été clôturées et les publications des rapports sont prévus pour le printemps et l’été 2022.
Le règlement CLP, s’il est rouvert, pourrait être modifié sur plusieurs points :
En ce qui concerne le règlement REACH, les modifications prévues pourraient compter par exemple :
Si vous souhaitez participer à la consultation publique liée à la réouverture du règlement REACH, vous pourrez vous tenir au courant de son ouverture (prévue pour le premier trimestre 2022) ici. La consultation publique liée au règlement CLP est, quant à elle, déjà terminée.
L’industrie chimique pourrait perdre 12% de son portefeuille de substances d’ici à 2040, selon un rapport publié par le Cefic (Conseil européen de l’industrie chimique). Les principaux facteurs qui contribueraient à cette perte sont l’extension de l’approche générique du risque (Generic Risk Approach, ou GRA), et l’ajout de nouvelles classes de danger dans le règlement CLP. Il est estimé que près de 12 000 substances pourraient être affectées par ces propositions de modification.
Les utilisateurs en aval risqueraient d’être les plus affectés par ces changements, notamment à travers des secteurs suivants :
La perte de chiffre d’affaires pour l’industrie chimique est estimée entre 47 et 81 milliards d’euros annuels entre 2023 et 2040 par le Cefic, de par la diminution dans la production et l’utilisation de produits contenant ces substances, ou l’augmentation des coûts de production.
Le Cefic devrait poursuivre son évaluation au cours d’une seconde phase qui s’intéressera, elle, au facteur d’évaluation des mélanges, aux obligations d’enregistrement pour les polymères, à l’interdiction des PFAS, à l’application d’une interdiction d’exportation et à l’extension des obligations d’enregistrements REACH à des substances produites à des tonnages plus bas.
Le European Environmental Bureau, ou EEB, ONG européenne dédiée à l’environnement, juge en revanche que le rapport du Cefic montre bien la nécessité d’actions réglementaires supplémentaires.
L’ONG estime en effet que cette perte de 12% du portefeuille de substances pour l’industrie chimique signifie que des millions de produits destinés aux consommateurs et professionnels contiennent potentiellement des substances dangereuses ou préoccupantes pour la santé ou l’environnement.
L’EEB ajoute également que le rapport du Cefic ne prend pas en compte les enjeux à plus long terme de ces propositions de révision, notamment avec la hausse de substitution pour des alternatives plus sûres et ainsi la volonté de réduire les coûts estimés pour l’industrie. Les impacts sur la santé et l’environnement ne sont, eux non plus, pas pris en compte.
La recommandation EcoMundo : tout comme lors de l’implémentation de REACH il y a une quinzaine d’années, l’industrie chimique voit avant tout les coûts économiques. Bien que ceux-ci soient importants, ils n’empêcheront pas les réglementations de faire leur chemin au sein de l’Union Européenne vers un environnement sain. Nous vous conseillons donc de chercher dès à présent à auditer vos portefeuilles de produits chimiques afin de déterminer l’ampleur des conséquences pour votre industrie. Nos experts sont en mesure de vous accompagner tout le long de ces audits.
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter l'un de nos autres experts !
En octobre 2020, l’Union européenne présentait sa stratégie pour une chimie durable (CSS, pour Chemicals Strategy for Sustainability), qui s’inscrit dans le Green Deal européen. Le Green Deal s’intègre dans l’Agenda 2030 des Nations Unies et a pour objectif la suppression de la pollution et un environnement sain et sans produit toxique.
En mai 2021, la Commission européenne lançait deux analyses d’impact initiales sur la réouverture des règlements CLP (Classification, Labelling and Packaging) et REACH (Registration, Evaluation, Authorisation of Chemicals). Ces analyses d’impact initiales ont pour but d’évaluer les conséquences environnementales, économiques et sociales des mises à jour proposées, les acteurs qui seront touchés, en prenant en compte les retours des parties prenantes ainsi que des experts.
Les périodes de retours sur ces analyses d’impact ont été clôturées et les publications des rapports sont prévus pour le printemps et l’été 2022.
Le règlement CLP, s’il est rouvert, pourrait être modifié sur plusieurs points :
En ce qui concerne le règlement REACH, les modifications prévues pourraient compter par exemple :
Si vous souhaitez participer à la consultation publique liée à la réouverture du règlement REACH, vous pourrez vous tenir au courant de son ouverture (prévue pour le premier trimestre 2022) ici. La consultation publique liée au règlement CLP est, quant à elle, déjà terminée.
L’industrie chimique pourrait perdre 12% de son portefeuille de substances d’ici à 2040, selon un rapport publié par le Cefic (Conseil européen de l’industrie chimique). Les principaux facteurs qui contribueraient à cette perte sont l’extension de l’approche générique du risque (Generic Risk Approach, ou GRA), et l’ajout de nouvelles classes de danger dans le règlement CLP. Il est estimé que près de 12 000 substances pourraient être affectées par ces propositions de modification.
Les utilisateurs en aval risqueraient d’être les plus affectés par ces changements, notamment à travers des secteurs suivants :
La perte de chiffre d’affaires pour l’industrie chimique est estimée entre 47 et 81 milliards d’euros annuels entre 2023 et 2040 par le Cefic, de par la diminution dans la production et l’utilisation de produits contenant ces substances, ou l’augmentation des coûts de production.
Le Cefic devrait poursuivre son évaluation au cours d’une seconde phase qui s’intéressera, elle, au facteur d’évaluation des mélanges, aux obligations d’enregistrement pour les polymères, à l’interdiction des PFAS, à l’application d’une interdiction d’exportation et à l’extension des obligations d’enregistrements REACH à des substances produites à des tonnages plus bas.
Le European Environmental Bureau, ou EEB, ONG européenne dédiée à l’environnement, juge en revanche que le rapport du Cefic montre bien la nécessité d’actions réglementaires supplémentaires.
L’ONG estime en effet que cette perte de 12% du portefeuille de substances pour l’industrie chimique signifie que des millions de produits destinés aux consommateurs et professionnels contiennent potentiellement des substances dangereuses ou préoccupantes pour la santé ou l’environnement.
L’EEB ajoute également que le rapport du Cefic ne prend pas en compte les enjeux à plus long terme de ces propositions de révision, notamment avec la hausse de substitution pour des alternatives plus sûres et ainsi la volonté de réduire les coûts estimés pour l’industrie. Les impacts sur la santé et l’environnement ne sont, eux non plus, pas pris en compte.
La recommandation EcoMundo : tout comme lors de l’implémentation de REACH il y a une quinzaine d’années, l’industrie chimique voit avant tout les coûts économiques. Bien que ceux-ci soient importants, ils n’empêcheront pas les réglementations de faire leur chemin au sein de l’Union Européenne vers un environnement sain. Nous vous conseillons donc de chercher dès à présent à auditer vos portefeuilles de produits chimiques afin de déterminer l’ampleur des conséquences pour votre industrie. Nos experts sont en mesure de vous accompagner tout le long de ces audits.
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter l'un de nos autres experts !