Produits biocides : étiquetage et allégations dans l'UE

30/9/2024

Cadre réglementaire des produits biocides

Le Règlement (UE) n° 528/2012 décrit les produits biocides comme des substances ou des mélanges destinés à contrôler des organismes nuisibles par des moyens autres que physiques ou mécaniques. Ces produits sont divisés en 22 types, répartis en quatre groupes principaux :

  1. Désinfectants pour l’hygiène humaine ou vétérinaire.
  1. Conservateurs pour prévenir le développement de microbes ou d'algues.
  1. Produits de lutte antiparasitaire.
  1. Autres produits ne rentrant pas dans les catégories précédentes.

Ces produits contiennent des substances actives (SA), qui agissent contre les organismes nuisibles. Une substance active peut être d’origine chimique ou microbienne. La réglementation impose que tout produit biocide sur le marché européen réponde aux critères stricts du BPR.

Exigences en matière d’étiquetage

L'étiquetage des produits biocides est une obligation cruciale pour garantir la sécurité des utilisateurs et assurer la transparence des informations. Selon l'article 69 du BPR, les étiquettes des produits doivent comporter des informations essentielles sur le produit, notamment l'identité des substances actives et des indications claires sur leur usage.

En plus des exigences de l'UE, certains pays imposent des règles spécifiques. Par exemple, la Belgique demande que les étiquettes soient rédigées en français, néerlandais et allemand, et comportent un numéro d'autorisation provisoire. En Espagne, les produits d’hygiène humaine doivent afficher un avertissement : « Uso externo. No ingerir. No inhalar… ». L’Italie exige l’ajout du terme « Presidio medico chirurgico » sur l’étiquette ainsi que les coordonnées du fabricant.

Allégations interdites et déconseillées

Les allégations trompeuses sont strictement interdites par le Règlement (UE) n° 528/2012. L’article 69 interdit explicitement des termes tels que :

  • "Produit biocide à faible risque."
  • "Non toxique."
  • "Inoffensif."
  • "Naturel" ou "Respectueux de l'environnement."

L'utilisation de ces termes induit les consommateurs en erreur sur les risques réels pour la santé humaine, animale ou pour l'environnement. De plus, l’usage de mots comme "naturel" et "végan" est fortement déconseillé, car ces mentions peuvent laisser entendre que le produit est sans danger, même si sa classification indique le contraire.

Réglementation des publicités

Les exigences pour les publicités sont similaires à celles de l’étiquetage, comme le stipule l'article 72 du BPR. Il est interdit d'utiliser des termes tels que "non toxique" ou "inoffensif" dans toute forme de publicité. De plus, chaque publicité pour un produit biocide doit inclure l’avertissement : « Utilisez les biocides avec précaution. Lisez toujours l'étiquette et les informations sur le produit avant usage. »

Bonnes pratiques pour les allégations

Toute allégation faite sur un produit biocide, qu’elle concerne son efficacité ou sa durée de conservation, doit être étayée par des données scientifiques solides. Par exemple :

  • Les allégations d'efficacité doivent être soutenues par des tests spécifiques, comme EN16777 pour les virus ou EN13697 pour les spores fongiques.
  • Les allégations de durée de vie (date de péremption) doivent être appuyées par des tests de stabilité à long terme. Un produit revendiquant une durée de vie de trois ans doit avoir subi un test de stabilité couvrant cette même durée.

Conseils des autorités de régulation

En 2021, une inspection des produits biocides en France a révélé que 40 % des étiquettes ne respectaient pas les exigences réglementaires. Face à cette situation, les autorités françaises ont publié en 2022 une fiche pratique d’étiquetage pour aider les entreprises à se conformer aux exigences durant la période d'autorisation ou de transition. Ce type d’accompagnement souligne l’importance de rester informé des évolutions réglementaires.

La conformité à la réglementation sur l'étiquetage et les allégations des produits biocides est essentielle pour garantir non seulement la légalité de la mise sur le marché, mais aussi la sécurité des utilisateurs. Les fabricants doivent s’assurer que leurs étiquettes et publicités sont conformes aux exigences du Règlement (UE) n° 528/2012, et que toutes les allégations sont scientifiquement justifiées. Les infractions peuvent entraîner des sanctions importantes, voire le retrait des produits du marché.

Besoin d'assistance pour garantir la conformité de vos produits biocides ? Prenez rendez-vous avec nos experts dès aujourd'hui et obtenez des conseils personnalisés. Cliquez ici pour fixer un entretien !

Cadre réglementaire des produits biocides

Le Règlement (UE) n° 528/2012 décrit les produits biocides comme des substances ou des mélanges destinés à contrôler des organismes nuisibles par des moyens autres que physiques ou mécaniques. Ces produits sont divisés en 22 types, répartis en quatre groupes principaux :

  1. Désinfectants pour l’hygiène humaine ou vétérinaire.
  1. Conservateurs pour prévenir le développement de microbes ou d'algues.
  1. Produits de lutte antiparasitaire.
  1. Autres produits ne rentrant pas dans les catégories précédentes.

Ces produits contiennent des substances actives (SA), qui agissent contre les organismes nuisibles. Une substance active peut être d’origine chimique ou microbienne. La réglementation impose que tout produit biocide sur le marché européen réponde aux critères stricts du BPR.

Exigences en matière d’étiquetage

L'étiquetage des produits biocides est une obligation cruciale pour garantir la sécurité des utilisateurs et assurer la transparence des informations. Selon l'article 69 du BPR, les étiquettes des produits doivent comporter des informations essentielles sur le produit, notamment l'identité des substances actives et des indications claires sur leur usage.

En plus des exigences de l'UE, certains pays imposent des règles spécifiques. Par exemple, la Belgique demande que les étiquettes soient rédigées en français, néerlandais et allemand, et comportent un numéro d'autorisation provisoire. En Espagne, les produits d’hygiène humaine doivent afficher un avertissement : « Uso externo. No ingerir. No inhalar… ». L’Italie exige l’ajout du terme « Presidio medico chirurgico » sur l’étiquette ainsi que les coordonnées du fabricant.

Allégations interdites et déconseillées

Les allégations trompeuses sont strictement interdites par le Règlement (UE) n° 528/2012. L’article 69 interdit explicitement des termes tels que :

  • "Produit biocide à faible risque."
  • "Non toxique."
  • "Inoffensif."
  • "Naturel" ou "Respectueux de l'environnement."

L'utilisation de ces termes induit les consommateurs en erreur sur les risques réels pour la santé humaine, animale ou pour l'environnement. De plus, l’usage de mots comme "naturel" et "végan" est fortement déconseillé, car ces mentions peuvent laisser entendre que le produit est sans danger, même si sa classification indique le contraire.

Réglementation des publicités

Les exigences pour les publicités sont similaires à celles de l’étiquetage, comme le stipule l'article 72 du BPR. Il est interdit d'utiliser des termes tels que "non toxique" ou "inoffensif" dans toute forme de publicité. De plus, chaque publicité pour un produit biocide doit inclure l’avertissement : « Utilisez les biocides avec précaution. Lisez toujours l'étiquette et les informations sur le produit avant usage. »

Bonnes pratiques pour les allégations

Toute allégation faite sur un produit biocide, qu’elle concerne son efficacité ou sa durée de conservation, doit être étayée par des données scientifiques solides. Par exemple :

  • Les allégations d'efficacité doivent être soutenues par des tests spécifiques, comme EN16777 pour les virus ou EN13697 pour les spores fongiques.
  • Les allégations de durée de vie (date de péremption) doivent être appuyées par des tests de stabilité à long terme. Un produit revendiquant une durée de vie de trois ans doit avoir subi un test de stabilité couvrant cette même durée.

Conseils des autorités de régulation

En 2021, une inspection des produits biocides en France a révélé que 40 % des étiquettes ne respectaient pas les exigences réglementaires. Face à cette situation, les autorités françaises ont publié en 2022 une fiche pratique d’étiquetage pour aider les entreprises à se conformer aux exigences durant la période d'autorisation ou de transition. Ce type d’accompagnement souligne l’importance de rester informé des évolutions réglementaires.

La conformité à la réglementation sur l'étiquetage et les allégations des produits biocides est essentielle pour garantir non seulement la légalité de la mise sur le marché, mais aussi la sécurité des utilisateurs. Les fabricants doivent s’assurer que leurs étiquettes et publicités sont conformes aux exigences du Règlement (UE) n° 528/2012, et que toutes les allégations sont scientifiquement justifiées. Les infractions peuvent entraîner des sanctions importantes, voire le retrait des produits du marché.

Besoin d'assistance pour garantir la conformité de vos produits biocides ? Prenez rendez-vous avec nos experts dès aujourd'hui et obtenez des conseils personnalisés. Cliquez ici pour fixer un entretien !