Aux États-Unis et en Union européenne, les exigences réglementaires encadrant le format et le contenu des étiquettes et packagings des produits cosmétiques diffèrent. Dans cet article, nous nous attacherons à mettre en avant les différences fondamentales entre les réglementations des deux côtés de l’Atlantique pour assurer la conformité de vos étiquettes.
Afin de mieux comprendre les exigences en matière d’étiquetage, commençons par décrire le contexte entourant l’emballage, l’étiquetage et la mise en marché de produits cosmétiques
De façon générale, il existe deux types de lois aux États-Unis : fédérales et locales. Dans cet article nous traiterons principalement les lois fédérales et ne mentionnerons que les législations locales les plus importantes, à savoir la Proposition 65 en Californie, le California Safety Act, la Chemical of High Concern to Children dans l’État de Washington, la Partie I du Chapitre 499 des Florida Satutes et le Wholesale Food and Cosmetic Project dans le New Jersey.
Les produits cosmétiques sont réglementés par la Food and Drugs Administration (FDA) par le biais de différentes lois :
En 2010, le Safe Cosmetics Act a conféré à la FDA le pouvoir de contrôler les substances chimiques dans les cosmétiques et la possibilité d’interdire les carcinogènes et les perturbateurs endocriniens. Le FD&C Act interdit la mise sur le marché de produits cosmétiques frelatés ou faussement étiquetés pour le commerce entre États. Un nouvel amendement avait été prévu pour 2012 et soutenu par le Républicain Leonard Lance.
La Food and Drugs Administration est également compétente en matière de colorants. Elle a mis en place des directives à l’attention des fabricants pour évaluer la sécurité de leurs produits :
Pour atteindre ces objectifs, les entreprises peuvent compter sur :
À l’heure actuelle, aucune réglementation ne couvre les nanomatériaux.
Le FD&C Act comprend également un programme de compte-rendus nommé « Programme d’enregistrement volontaire des cosmétiques » (Voluntary Cosmetic Registration Program – VCRP) pour les fabricants. Le VCRP est divisé en deux parties :
Le Règlement sur les Produits Cosmétiques de l’Union européenne (Règlement CE no 1223/2009) est entré en vigueur en 2013 et concerne 31 pays européens (les 28 pays de l’Union européenne + Norvège + Islande + Lichtenstein). Il est fondé sur trois principes :
Ces principes se traduisent par des exigences vis-à-vis des marques de cosmétiques telles que (liste non exhaustive) :
Avec cette réglementation, l’Union européenne impose une transparence accrue sur les produits finis cosmétiques, empêche la mise sur le marché de substances dangereuses et renforce la sécurité du consommateur.
Les produits cosmétiques distribués aux États-Unis doivent être conformes au «Cosmetic Labeling Guide» publié par la FDA sous le FD&C Act. Par « étiquetage » on entend toutes les étiquettes ainsi que tout texte, écrit ou imprimé, et toute représentation graphique qui figure sur le produit ou l’accompagne.
Les exigences principales sont :
Panneau principal d’affichage (Principal Display Panel, ou PDP)
À noter: Les déclarations sur l’étiquette requises par le FD&C Act doivent apparaître sur le produit comme sur tout contenant ou enveloppe l’accompagnant.
Panneau d’information (Information Panel, ou IP) :
Pour plus d’information, vous pouvez consulter le guide complet de l'étiquetage sur le site de la FDA.
Qu’est-ce qu’un secret commercial ?
"« Le terme secret commercial recouvre toute formule, pratique, dispositif ou information utilisé dans une entreprise et qui fournit à cette dernière une opportunité d’obtenir un avantage sur les concurrents qui ne le connaissent ou ne l’utilisent pas. »
Les produits cosmétiques distribués aux particuliers sont tenus de présenter une liste d’ingrédients, ainsi que le spécifie le Fair Packaging and Labeling Act (FPLA). Cependant, d’après la loi, cette liste ne peut être utilisée pour forcer une entreprise à révéler ses secrets commerciaux.
L’article 21 du « Code of Federal Regulations » (CFR), alinéa 701.3 (a), donne un exemple : Il n’est pas nécessaire de lister individuellement les ingrédients des parfums et des arômes sur les étiquettes des produits cosmétiques, car ce sont les ingrédients les plus susceptibles de faire l’objet d’un secret commercial. En lieu et place, ils peuvent être listés simplement comme “parfum“ ou “arôme“. »
Si vous souhaitez essayer d’obtenir le statut de secret commercial pour votre ingrédient, gardez à l’esprit que la FDA n’a octroyé qu’une seule fois ce statut.
Comment obtenir le statut « secret commercial » ?
Il vous faudra soumettre la déclaration de composition de votre ingrédient ou matière première au « Voluntary Cosmetic Registration Program » (VCRP) de la FDA via le formulaire FDA2512 : « déclaration d’ingrédient de produit cosmétique ».
Les informations à communiquer pour permettre à la FDA d’évaluer votre demande sont tout à la fois de nature légale et technique. Il faut aborder :
La FDA promet une réponse provisoire dans les 180 jours.
Les règles encadrant la conformité de l’étiquetage des produits cosmétiques sont définies dans le Règlement EC no 1223/2009.
Voici les mentions obligatoires à faire apparaître en caractères « indélébiles, facilement lisibles et visibles » :
À noter particulièrement :
Le symbole « sablier » sert à illustrer la Date de Durabilité Minimale (DOMD) lorsque celle-ci est inférieure ou égale à 30 mois. La DOMD est définie grâce au test de stabilité. Il faut ajouter la date à côté du symbole.
Si la DOMD excède 30 mois, le symbole « récipient ouvert » indique la Période Après Ouverture (PAO) définie par l’association du test de stabilité et du test de simulation.
Le symbole « livre et main » informe le consommateur qu’une notice, étiquette, bande ou carte est jointe au produit et contient des informations réglementaires additionnelles.
Réponse : cela dépend du marché considéré.
En UE, une crème solaire correspond à la définition d’un produit cosmétique selon le Règlement EC n°1223/2009. À l’inverse, aux États-Unis, la FDA considère les écrans solaires comme des « over the counter (OTC) drugs », soit des médicaments qu’il est possible, en tant que consommateur d’acheter sans posséder d’ordonnance. De fait, les fabricants doivent se mettre en conformité avec les deux réglementations : FD&C Act et réglementation pharmaceutique ! De plus, les allégations sont restreintes et l’étiquetage est alors soumis à des règles différentes — il faut notamment informer le consommateur des ingrédients actifs contenus dans le produit).
Quand les consommateurs voient le terme « écran solaire » ou autre terminologie similaire liée à la protection solaire sur l’étiquette d’un produit, ils s’attendent à ce que le produit les protège, d’une manière ou d’une autre, des effets néfastes du soleil, quelles que soient les autres mentions présentes.
Par conséquent, l’utilisation du terme “écran solaire” ou autre terminologie similaire liée à la protection solaire sur l’étiquette d’un produit a généralement pour effet de soumettre ce dernier à la réglementation des produits pharmaceutiques.
Source : Consignes d’étiquetage des produits cosmétiques de la FDA
La FDA fournit notamment un guide pour mieux comprendre ce cas particulier (schéma en anglais) :
certains produits cosmétiques restent difficiles à classifier. Pour plus d'information à ce sujet vous pouvez consulter notre article sur les "produits cosmétiques frontière"
Pour en savoir plus, n'hésitez pas à contacter nos experts.
Aux États-Unis et en Union européenne, les exigences réglementaires encadrant le format et le contenu des étiquettes et packagings des produits cosmétiques diffèrent. Dans cet article, nous nous attacherons à mettre en avant les différences fondamentales entre les réglementations des deux côtés de l’Atlantique pour assurer la conformité de vos étiquettes.
Afin de mieux comprendre les exigences en matière d’étiquetage, commençons par décrire le contexte entourant l’emballage, l’étiquetage et la mise en marché de produits cosmétiques
De façon générale, il existe deux types de lois aux États-Unis : fédérales et locales. Dans cet article nous traiterons principalement les lois fédérales et ne mentionnerons que les législations locales les plus importantes, à savoir la Proposition 65 en Californie, le California Safety Act, la Chemical of High Concern to Children dans l’État de Washington, la Partie I du Chapitre 499 des Florida Satutes et le Wholesale Food and Cosmetic Project dans le New Jersey.
Les produits cosmétiques sont réglementés par la Food and Drugs Administration (FDA) par le biais de différentes lois :
En 2010, le Safe Cosmetics Act a conféré à la FDA le pouvoir de contrôler les substances chimiques dans les cosmétiques et la possibilité d’interdire les carcinogènes et les perturbateurs endocriniens. Le FD&C Act interdit la mise sur le marché de produits cosmétiques frelatés ou faussement étiquetés pour le commerce entre États. Un nouvel amendement avait été prévu pour 2012 et soutenu par le Républicain Leonard Lance.
La Food and Drugs Administration est également compétente en matière de colorants. Elle a mis en place des directives à l’attention des fabricants pour évaluer la sécurité de leurs produits :
Pour atteindre ces objectifs, les entreprises peuvent compter sur :
À l’heure actuelle, aucune réglementation ne couvre les nanomatériaux.
Le FD&C Act comprend également un programme de compte-rendus nommé « Programme d’enregistrement volontaire des cosmétiques » (Voluntary Cosmetic Registration Program – VCRP) pour les fabricants. Le VCRP est divisé en deux parties :
Le Règlement sur les Produits Cosmétiques de l’Union européenne (Règlement CE no 1223/2009) est entré en vigueur en 2013 et concerne 31 pays européens (les 28 pays de l’Union européenne + Norvège + Islande + Lichtenstein). Il est fondé sur trois principes :
Ces principes se traduisent par des exigences vis-à-vis des marques de cosmétiques telles que (liste non exhaustive) :
Avec cette réglementation, l’Union européenne impose une transparence accrue sur les produits finis cosmétiques, empêche la mise sur le marché de substances dangereuses et renforce la sécurité du consommateur.
Les produits cosmétiques distribués aux États-Unis doivent être conformes au «Cosmetic Labeling Guide» publié par la FDA sous le FD&C Act. Par « étiquetage » on entend toutes les étiquettes ainsi que tout texte, écrit ou imprimé, et toute représentation graphique qui figure sur le produit ou l’accompagne.
Les exigences principales sont :
Panneau principal d’affichage (Principal Display Panel, ou PDP)
À noter: Les déclarations sur l’étiquette requises par le FD&C Act doivent apparaître sur le produit comme sur tout contenant ou enveloppe l’accompagnant.
Panneau d’information (Information Panel, ou IP) :
Pour plus d’information, vous pouvez consulter le guide complet de l'étiquetage sur le site de la FDA.
Qu’est-ce qu’un secret commercial ?
"« Le terme secret commercial recouvre toute formule, pratique, dispositif ou information utilisé dans une entreprise et qui fournit à cette dernière une opportunité d’obtenir un avantage sur les concurrents qui ne le connaissent ou ne l’utilisent pas. »
Les produits cosmétiques distribués aux particuliers sont tenus de présenter une liste d’ingrédients, ainsi que le spécifie le Fair Packaging and Labeling Act (FPLA). Cependant, d’après la loi, cette liste ne peut être utilisée pour forcer une entreprise à révéler ses secrets commerciaux.
L’article 21 du « Code of Federal Regulations » (CFR), alinéa 701.3 (a), donne un exemple : Il n’est pas nécessaire de lister individuellement les ingrédients des parfums et des arômes sur les étiquettes des produits cosmétiques, car ce sont les ingrédients les plus susceptibles de faire l’objet d’un secret commercial. En lieu et place, ils peuvent être listés simplement comme “parfum“ ou “arôme“. »
Si vous souhaitez essayer d’obtenir le statut de secret commercial pour votre ingrédient, gardez à l’esprit que la FDA n’a octroyé qu’une seule fois ce statut.
Comment obtenir le statut « secret commercial » ?
Il vous faudra soumettre la déclaration de composition de votre ingrédient ou matière première au « Voluntary Cosmetic Registration Program » (VCRP) de la FDA via le formulaire FDA2512 : « déclaration d’ingrédient de produit cosmétique ».
Les informations à communiquer pour permettre à la FDA d’évaluer votre demande sont tout à la fois de nature légale et technique. Il faut aborder :
La FDA promet une réponse provisoire dans les 180 jours.
Les règles encadrant la conformité de l’étiquetage des produits cosmétiques sont définies dans le Règlement EC no 1223/2009.
Voici les mentions obligatoires à faire apparaître en caractères « indélébiles, facilement lisibles et visibles » :
À noter particulièrement :
Le symbole « sablier » sert à illustrer la Date de Durabilité Minimale (DOMD) lorsque celle-ci est inférieure ou égale à 30 mois. La DOMD est définie grâce au test de stabilité. Il faut ajouter la date à côté du symbole.
Si la DOMD excède 30 mois, le symbole « récipient ouvert » indique la Période Après Ouverture (PAO) définie par l’association du test de stabilité et du test de simulation.
Le symbole « livre et main » informe le consommateur qu’une notice, étiquette, bande ou carte est jointe au produit et contient des informations réglementaires additionnelles.
Réponse : cela dépend du marché considéré.
En UE, une crème solaire correspond à la définition d’un produit cosmétique selon le Règlement EC n°1223/2009. À l’inverse, aux États-Unis, la FDA considère les écrans solaires comme des « over the counter (OTC) drugs », soit des médicaments qu’il est possible, en tant que consommateur d’acheter sans posséder d’ordonnance. De fait, les fabricants doivent se mettre en conformité avec les deux réglementations : FD&C Act et réglementation pharmaceutique ! De plus, les allégations sont restreintes et l’étiquetage est alors soumis à des règles différentes — il faut notamment informer le consommateur des ingrédients actifs contenus dans le produit).
Quand les consommateurs voient le terme « écran solaire » ou autre terminologie similaire liée à la protection solaire sur l’étiquette d’un produit, ils s’attendent à ce que le produit les protège, d’une manière ou d’une autre, des effets néfastes du soleil, quelles que soient les autres mentions présentes.
Par conséquent, l’utilisation du terme “écran solaire” ou autre terminologie similaire liée à la protection solaire sur l’étiquette d’un produit a généralement pour effet de soumettre ce dernier à la réglementation des produits pharmaceutiques.
Source : Consignes d’étiquetage des produits cosmétiques de la FDA
La FDA fournit notamment un guide pour mieux comprendre ce cas particulier (schéma en anglais) :
certains produits cosmétiques restent difficiles à classifier. Pour plus d'information à ce sujet vous pouvez consulter notre article sur les "produits cosmétiques frontière"
Pour en savoir plus, n'hésitez pas à contacter nos experts.